Je dis : nuit, et le fleuve des étoiles coule sans , se tord comme le bras du
laboureur d'une belle taille vivante.

Je dis : neige, et les tisons les bois des skis.

Je dis : mer, et l'ouragan fume au-dessus des , troue les falaises où le soleil
accroche ses colliers de .

Je dis : ciel quand l'ombre de l'aigle dans le vide ouvre les ailes pour
.

Je dis : vent, et la poussière s'amoncelle sur les dalles, ensevelit les des
perles, ferme les paupières encore d'images de feu.

Je dis : sang, et mon coeur s'emplit de et de glaçons fous.

Je dis : encre, et les larmes se mettent à toutes ensemble.

Je dis : feu sur les , et il pousse des roses sur l'encolure des .

Je dis : pluie pour noyer les qui s'allument chaque jour.

Je dis : terre comme le naufragé dit : terre quand son radeau au sommet de la
plus haute vague, et les oiseaux effrayés par les cris abandonnent les îles qui
regardent de leurs mortes les merveilles des nuages.

Albert Ayguesparse